Un mécanisme de financement pérenne pour les structures d’accueil destinées à l’hébergement des sans-abris
26 février 2020 – Communiqué de presse du 26 février 2020
Le PDC Genève a déposé ce jour au Grand Conseil une motion proposant un mécanisme de financement des structures d’accueil destinées à l’hébergement des sans-abris. Cette proposition fait suite aux problématiques d’insuffisance de financement de l’accueil révelées ces dernières semaines, avec des conséquences très concrètes : des foyer d’accueil sont fermés et des personnes condamnées à dormir dans la rue. Afin de pallier cette situation, le PDC propose le financement par le canton et les communes d’un accueil d’urgence permanent, financé pour la part cantonale, par une augmentation de 0.35 CHF de la taxe de séjour prélevée sur les nuitées d’hôtel des voyageurs de passage.
Nous vivons une augmentation de la pauvreté avec en parallèle un besoin de plus en plus grand de structures d’accueil pour les sans-abris. Or Au vu de l’augmentation des besoins, des structures privées (CSP, églises) ont mis en place des structures légères d’accueil dans des lieux de culte (temples). Malheureusement, les besoins financiers dépassant ce qui était à disposition, il a été annoncé la fermeture pour le 31 janvier de quatre structures sur six. Cette annonce a obligé le Canton et les communes a repenser leur financement, dans un premier temps, pour éviter leur fermeture jusqu’au printemps et, dans un deuxième temps, pour imaginer une prise en charge durant toute l’année.
Afin de concrétiser ce projet, le PDC propose un mécanisme de financement conjoint entre le canton et les communes. L’hébergement pérenne des sans-abris à Genève représenterait un coût d’environ 3 millions par année. Un million pourrait ainsi être pris en charge par la Ville de Genève, un million par les autres communes genevoises, et le dernier million serait assumé par le canton par le biais du relèvement de la taxe de séjour.
Dans les faits, les visiteurs de passage (touristes ou voyageurs d’affaires), qui bénéficient d’un hébergement confortable, chauffé et de qualité, s’acquitteraient d’un léger supplément sur leur taxe de séjour, véritable mécanisme de solidarité pour celles et ceux qui n’ont pas la chance de bénéficier d’un toit. Dans les faits, la taxe de séjour, fixée actuellement à 3.75 CHF (2.50 CHF pour les campings) serait augmentée de 0.35 CHF afin de financer la part cantonale de l’accueil d’urgence.