Pour des bons de garde au profit des familles genevoises !
21 mars 2024 – Communiqué de presse
Le Centre voulait mettre fin à la pénurie de places de crèche à Genève. Le Grand Conseil choisit l’immobilisme. Plus de 3000 petits Genevois attendront une place en structure d’accueil, c’est inacceptable !
Le système de municipalisation des structures d’accueil préscolaire a atteint ses limites. Près de 300 millions de francs annuels d’argent public sont injectés dans le fonctionnement de la politique d’accueil préscolaire, pourtant le taux d’offre à Genève stagne à 36 %. Malgré ce subventionnement massif des institutions d’accueil publiques, les coûts des places de crèche n’ont cessé d’augmenter – en moyenne de 30% entre 2018 et 2024 – et la pénurie des places en crèche s’est accentuée.
En réalité, le système de municipalisation de la petite enfance induit l’éviction et la disparition progressive des structures indépendantes et des crèches privées ne faisant qu’allonger les listes d’attente pour les familles genevoises. A ce jour, 3000 petits Genevois attendent toujours de trouver une place en crèche !
A ce constat s’ajoute la pénurie grandissante de personnel dans les crèches qui est aggravée par les conditions d’engagement et d’exigence de conventions collectives de travail qui sont imposées par le service d’autorisation et de surveillance de l’accueil de jour (SASAJ).
Le Centre Genève proposait un système de financement direct aux parents par des bons de garde qui conduisait à une augmentation de 30% de l’offre des places de crèche et qui garantissait le libre-choix des familles.
Notre système de bons de garde était financé par les communes conjointement avec la Fondation pour le développement de l’accueil préscolaire, laquelle continuait de recevoir et d’administrer la participation financière des entreprises qui est dévolue au canton ainsi qu’en assurer l’encaissement.
Les bons de garde étaient valables sur l’ensemble du canton et éligibles auprès des structures d’accueil publiques comme privées, auprès des personnes pratiquant l’accueil familial de jour à titre dépendant ou indépendant.
Face à l’échec du modèle de financement actuel, il était temps de passer à un système de financement par sujet, c’est-à-dire par une aide financière offerte directement aux familles genevoises selon des critères comme le taux d’occupation des titulaires de l’autorité parentale, leur niveau de revenu et de fortune ainsi que la taille de la famille. Ce système est pratiqué dans de nombreux cantons alémaniques avec un succès tel que les places de crèche dépassent la demande.
Avec un système plus équitable où toutes les structures publiques et privées étaient mises sur un pied d’égalité, on pourrait escompter sur une augmentation de 30% de l’offre d’accueil préscolaire. Toutes les structures d’accueil privées pouvaient enfin survivre, se développer et participer à la réponse collective au déficit de places de crèches en contribuant à créer une offre suffisante qui serait librement choisie par les familles.
Le Centre Genève ne comprend pas la réticence du Grand Conseil à mettre en place un système qui a fait ses preuves dans d’autres cantons suisses.
La population attend un changement de paradigme qui réponde à la grande demande de places de crèche et qui permette de revitaliser l’attrait pour la formation et l’intérêt pour un engagement dans la carrière. Il est temps d’écouter ce message urgent des Genevoises et des Genevois.
Le Centre Genève se penchera ces prochaines semaines sur l’opportunité de lancer une initiative cantonale sur ce sujet.