Prises de positions du PDC sur les objets des prochaines votations
3 octobre 2020 – Communiqué de presse du 3 octobre 2020
Le PDC Genève s’est réuni en assemblée ce samedi 3 octobre 2020 pour débattre et prendre position sur les objets des prochaines votations.
Objets fédéraux :
Une nette majorité en faveur de l’initiative « Entreprises responsables – pour protéger l’être humain et l’environnement ». Au terme d’un débat de haut vol entre l’ancien président du Conseil National Dominique de Buman et le Conseiller National Vincent Maître, les délégués ont accepté l’initiative par 53 oui, 27 non et 6 abstentions. Les échanges sur le sujet ont été vifs. Les opposants ont mis en avant le risque de voir partir les multinationales et la perte de compétitivité des entreprises suisses. Des problématiques tels que l’extraterritorialité du droit et le renversement du fardeau de la preuve ont également été abordées avec des interprétations variables. Cependant, les précisions apportées par les partisans de l’initiative sur les aspects économiques et juridiques ainsi que le rappel des valeurs du parti ont fini par emporter l’adhésion de l’assemblée. Une certitude, c’est que le PDC Genève a toujours défendu une économie se voulant à la fois compétitive et solidaire et continue ainsi à suivre cette ligne directrice. Cette initiative renforcera la réputation de qualité de nos entreprises en fixant un cadre qui garantisse le respect de la vie d’autrui et de l’environnement. De plus, il n’y a pas de raison que le principe de responsabilité qui nous est cher ne s’applique pas au monde de l’entreprise. La grande majorité des multinationales suisses mènent déjà leurs activités de manière éthique. Elles ne seront donc pas concernées par l’initiative et gagneront en attractivité de par leur comportement exemplaire. Pour les autres, elles devront rendre des comptes comme tout un chacun.
Un rejet quasi unanime de l’initiative « Pour une interdiction du financement des producteurs de matériel de guerre ». À la suite d’une présentation de Vincent Gillet, secrétaire général du PDC Genève, les délégués ont refusé par 57 non, 1 oui et 7 abstentions d’interdire à la BNS, aux fondations et aux institutions de la prévoyance publique et professionnelle de financer les entreprises dont plus de 5 % du chiffre d’affaires annuel provient de la production de matériel de guerre. Bien que l’objectif de réduire les conflits dans le monde soit louable, l’assemblée a considéré que fixer une limite à 5% était arbitraire et concernait de nombreuses entreprises produisant des biens civils ou à double usage. Par ailleurs, en exigeant un contrôle annuel du chiffre d’affaires de milliers d’entreprises, l’initiative se révélerait difficilement applicable. Elle réduirait également la diversité des placements et en augmenterait donc le risque
Objets cantonaux :
Soutien à la création d’une zone industrielle et artisanale exclusivement affectée à des activités de recyclage de matériaux minéraux au lieu-dit « Sous-Forestal ». Les délégués ont accepté par 37 oui, 24 non et 7 abstentions la loi modifiant les limites de zones sur le territoire de la commune d’Avusy. Le vote a fait suite au débat qui s’est tenu entre Patrick Mayer, membre de l’association pour la sauvegarde du recyclage de proximité, et Christina Meissner, députée PDC au Grand Conseil. Il est apparu que l’argument de la protection de l’environnement valait autant pour défendre le projet que pour s’y opposer. Finalement, une majorité de l’assemblée a estimé qu’il était important pour Genève de conserver un lieu de recyclage pour les matériaux de chantier. Malgré les nuisances liées à ce type d’activité, le problème ne peut pas simplement être déplacé ailleurs.
Plébiscite en faveur de la loi constitutionnelle mettant en œuvre l’article 29 de la Convention de l’ONU relative aux droits des personnes handicapées. Le sujet a été présenté par Djamel Bourbala, président du groupe Inclusion-Handicap du PDC. Actuellement, un millier de personnes sont privées de leur droits politiques en raison d’une déficience mentale, cette situation est discriminatoire et contraire à la convention signée par la Suisse. Les délégués ont donc accepté à l’unanimité des voix moins 3 abstentions de soutenir la modification de la constitution genevoise pour rendre aux personnes concernées leurs droits politique et leur dignité.