Session du Grand Conseil – 22 et 23 mai 2025

28 mai 2025 – La session du Grand Conseil des 22 et 23 mai 2025 a permis aux députés du Centre de mettre en avant des projets importants en matière de santé et de prévention, comme la motion pour le dépistage du cancer du côlon et celle proposant des pistes de lutte contre l’inquiétante progression du moustique tigre dans le canton. Ils ont également soutenu des textes en faveur de l’économie genevoise, comme l’ouverture de deux dimanches supplémentaires à la fin de l’année, ainsi qu’une meilleure gestion des travaux qui paralysent la circulation des particuliers, des professionnels et des transports publics.

Dépistage du cancer du côlon : une motion pour sauver des vies

 Chaque année en Suisse, le cancer du côlon cause plus de 1 650 décès, se plaçant au deuxième rang des cancers les plus meurtriers après celui du poumon. Si le risque augmente significativement à partir de 40 ans, on constate déjà que plus de 10 % des cas concernent des personnes âgées de 40 à 44 ans. Face à cette réalité alarmante, la motion déposée par Le Centre vise à améliorer l’efficacité du programme cantonal de dépistage, mis en place en 2019.

Malgré les efforts déployés, le canton de Genève souffre d’un manque criant de spécialistes. On ne compte qu’une trentaine de gastroentérologues, avec un âge moyen de 53 ans, et près de 40 % d’entre eux sont proches ou au-delà de l’âge de la retraite. Ce faible effectif engendre des délais d’attente allant de quatre à six mois pour une simple coloscopie de dépistage, compromettant la détection précoce de la maladie.

La motion du Centre propose d’augmenter la capacité en matière de dépistage à court et moyen termes, notamment en adaptant le coefficient cantonal dans la clause du besoin pour les spécialistes en gastroentérologie, et en explorant la possibilité de former des techniciens spécialisés en coloscopie.

Ce texte rappelle que plus de 30 % des cancers sont évitables et que le dépistage précoce du cancer du côlon augmente significativement les chances de survie : 56 % chez les hommes, 62 % chez les femmes à cinq ans. Dans un contexte où les principaux facteurs de risque (alimentation déséquilibrée, sédentarité, surpoids, alcool et tabac) restent trop fréquents, garantir un accès équitable et rapide au dépistage est une mesure de santé publique essentielle.

Cette motion a été très largement soutenue et adoptée par le Parlement.

 

Genève piquée au vif : l’urgence d’agir contre le moustique tigre

 Le moustique tigre, arrivé à Genève en 2019, s’est rapidement propagé sur 32 km² et pose un réel risque sanitaire en raison de sa capacité à transmettre des virus comme la dengue ou le chikungunya. Malgré des mesures de traitement sur le domaine public, la lutte reste insuffisante. Inspiré par le Tessin, le recours à la technique de l’insecte stérile — relâcher des mâles rendus stériles pour freiner la reproduction — pourrait offrir une solution innovante et efficace. Genève doit intensifier ses efforts pour contenir cette menace croissante.

Alors que le moustique tigre infecte déjà plusieurs communes rurales genevoises et que les chaleurs de l’été sont propices à sa propagation, le Grand Conseil n’a pas reconnu l’urgence demandée par les députés du Centre en renvoyant notre motion en commission.

 

Chantiers routiers à Genève : le Département de la santé et des mobilités pousse le bouchon un peu trop loin !

 Face aux embouteillages grandissants qui envahissent les rues genevoises à l’occasion des divers travaux liés aux réseaux structurants des SIG, les partis du Centre et de la droite ont soutenu une motion demandant la suspension des travaux qui mettent à mal la circulation des particuliers et la bonne marche économique du canton.

Le Grand Conseil a exigé qu’un plan clair soit mis en place par l’État et les SIG afin de garantir la fluidité de la circulation lors de toute future planification de travaux sur la voie publique.

 

Genève passe à l’action : deux dimanches d’ouverture pour soutenir nos commerçants !

Genève fait un grand pas en avant pour ses commerces en autorisant désormais l’ouverture des magasins deux dimanches par an, en plus du 31 décembre. Notre canton répond enfin à un besoin urgent : celui de dynamiser le secteur du commerce local face aux défis de la consommation en ligne et à la perte d’attractivité liée au tourisme d’achat en France voisine.

En effet, avec la concurrence croissante des géants du commerce en ligne et des magasins transfrontaliers, il était temps que Genève adapte ses horaires pour permettre aux commerçants de respirer. Ces deux dimanches d’ouverture seront l’occasion d’attirer plus de clients, de booster les ventes et de créer des emplois. Une bouffée d’air frais pour les commerçants et pour l’économie locale !

Bien sûr, le travail dominical n’est pas sans conséquences, mais les garanties sont là : la rémunération des employés sera doublée, et des conditions de travail seront mises en place pour assurer un environnement respectueux. C’est une évolution nécessaire pour un commerce local compétitif et adapté aux attentes des consommateurs.

Pour les députés du Centre et de la droite, ces ouvertures peuvent faire la différence pour beaucoup de petites entreprises qui n’ont pas toujours les moyens de rivaliser avec les grandes surfaces ou les plateformes en ligne.