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CO22 : faire réussir chacune et chacun

« Nous sommes un parti conscient des enjeux de formation et d’orientation, résolument moderne dans son approche pédagogique et donc d’une école qui doit accompagner l’élève.»

La formation est d’une importance capitale pour la Suisse et Genève. Elle est notre carburant pour une citoyenneté éclairée, l’autonomie de chaque individu ainsi qu’une économie prospère. Former chaque personne pour assurer la compréhension de notre monde, les enjeux de notre société. Amener chacun à une réflexion poussée et profonde.

Des éléments d’autant plus importants face à une dérive et une concurrence des réseaux sociaux, des fake-news ou encore de la téléréalité amenant superficialité et pensée unique.

Dans notre pays, exemple de démocratie et donc de décision prise par le peuple, nous ne pouvons accepter de laisser une catégorie de jeunes n’atteignant pas les attentes fondamentales et manquer ainsi d’éléments essentiels à leur développement futur.

C’est pourtant exactement ce qui se passe actuellement au cycle d’orientation pour au moins 6% d’entre eux regroupés dans un regroupement de formation dont la Cour des comptes et le SRED ont démontré qu’ils ne s’en sortent pas avec le système actuel. Trois longues années dans ces conditions, à intégrer une culture de l’insuccès ne laissant que désespoir et frustration. Les élèves qui ont expérimenté cela, et j’en fréquente, peuvent le confirmer.

Une possibilité est enfin à notre portée : soutenir le PL 12974 sur le CO22.

Les avantages en sont nombreux :

• Assurer reconnaissance et espoir pour des élèves n’ayant pas encore acquis les niveaux nécessaires ;

• Un environnement de classe bien meilleur ;

• Une orientation retardée, de retour au Cycle d’orientation et non plus au primaire ;

• Une mixité sociale au sein des classes ;

• La valorisation des filières d’apprentissage ;

• La réduction des inégalités ;

C’est donc sous un jour nouveau et bien meilleur que nous pouvons envisager l’enseignement au cycle d’orientation aussi bien pour les élèves que pour les enseignants. L’investissement en formation pour ces derniers et le renfort en personnel sont des conditions nécessaires et tout à fait assumé face à la progression qualitative attendue.

Vous pouvez aussi discuter avec d’anciens élèves ayant étudiés dans les cycles pilotes dit « hétérogènes » et constater qu’ils en gardent d’excellents souvenirs. Au point de se poser les questions : Pourquoi cela n’a pas été plus loin ? Pourquoi cela n’a pas été étendu ? Quelques cantons et d’autres pays ont poussé la réflexion plus loin et ont adopté cette démarche de mixité avec des résultats probants. Si l’on prend comme référence les tests PISA, c’est évident. Je me dois de rappeler que tous les groupes politiques, de même que les associations ou groupements concernés ont été consultés pendant deux ans. Que le travail effectué et son résultat ont été salué. Aucune critique émise pendant ce processus avant d’en faire un enjeu politique.

Comment cela va se dérouler ?

Les élèves auront accès au même contenu de cours au sein des classes. Il y aura deux niveaux d’exigences différents dans deux disciplines en 9ème et dans quatre en 10ème. C’est très intéressant car un élève pourra trouver dans le travail et l’accompagnement la motivation pour faire mieux et connaitre précisément où se trouve l’objectif. Le déploiement du dispositif s’étalera sur trois ans en commençant par les 9ème année, l’effectif sera de 18 élèves par classe.

Une voie accélérée permet également de motiver les élèves ayant de la facilité pour un parcours en deux ans au lieu de trois et le dispositif sports-arts-études reste en fonction. Quand le climat scolaire est bon c’est toute la classe, tout le bâtiment scolaire qui navigue en eau calme, dans le sens du courant et qui avance à bonne allure pour arriver vite et bien à bon port sans aucun iceberg à l’horizon. En cela l’expérience menée à Toulouse depuis 2017 est exemplaire dans sa volonté et dans ses résultats tout en démontrant le bienfondé de cette loi CO22.

Il ne faut plus rester dans cette même « soupe » qui renforce les dispositifs de transition comme FO18 en y envoyant des élèves n’ayant pas atteint les attentes fondamentales, ayant de surcroit appris l’insuccès et la mésestime de soi. N’abandonnons pas une partie de notre population scolaire. Ostraciser provoque des dégâts trop importants pour attendre 10 ans une prochaine réforme.

Nous sommes un parti conscient des enjeux de formation et d’orientation, résolument moderne dans son approche pédagogique et dans la compréhension d’une société qui change et donc d’une école qui doit accompagner l’élève et non pas le repousser dans des catégories ou des castes inférieures. L’assemblée des délégués l’a compris en soutenant très majoritairement ce projet de loi. En conclusion : On ne demande à personne de jouer comme Federer mais le fréquenter, discuter et échanger avec lui, bénéficier de ses conseils et même de le regarder jouer vous rend forcément déjà meilleur. C’est cela la mixité.

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