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31% de droits de douane pour la Suisse : disons à Trump qu’il peut s’assoir sur ses F-35 !

4 avril 2025 – Le Centre Genève a déposé au Grand Conseil une résolution qui demande à l’Assemblée fédérale de résilier le contrat des F-35 américains

Au vu de l’évolution du contexte géopolitique mondial, notre parti souhaite relancer le débat sur le choix du F-35 et ses conséquences en matière de défense et de partenariat stratégique. En effet, un avion de combat n’est pas un équipement militaire comme un autre, il lie un pays sur plusieurs décennies.

Le coût du programme d’acquisition des F-35 par la Suisse est estimé à plus de 18 milliards de francs pour toute la durée de vie des appareils. Jamais un avion de combat n’aura coûté aussi cher : plus de 40’000.- l’heure de vol. Un prix exorbitant pour un appareil dont la fiabilité et les capacités réelles sont mises en cause par les spécialistes et par des officiers supérieurs de l’armée. De nombreux bugs et dysfonctionnements n’ont toujours pas été corrigés par le constructeur Lockheed-Martin.

Est-ce qu’au moins le F-35 correspond aux besoins de nos forces aériennes ? À vous de juger : il s’agit d’un avion furtif développé pour décoller à la verticale d’un porte-avion et mener des bombardements en territoire ennemi dans un ciel saturé par de la défense sol-air de dernière génération…

À ces considérations financières, techniques et opérationnelles, s’ajoutent des préoccupations majeures concernant la dépendance technologique et logistique à l’égard des États-Unis : maintenance, mises à jour logicielles, gestion des pièces détachées et traitement des données stratégiques seraient entièrement sous contrôle américain. Notre flotte de F-35 pourrait ainsi voir ses performances drastiquement réduites et même se retrouver immobilisée au sol. Cette situation est en soi problématique mais elle devient vraiment inquiétante maintenant que Trump est de retour au pouvoir. Avec une telle vulnérabilité, comment garantir notre souveraineté et notre capacité militaire en cas de tensions diplomatiques ou commerciales ?

La question devient brûlante puisque contrairement à ce qu’espérait naïvement la Berne fédérale, les USA ne sont plus nos amis, ils nous l’ont signifié très clairement en nous imposant des droits de douane de 31%. La Suisse n’est pas spéciale à leurs yeux – ils ne savent même pas nous placer sur une carte – même si pour une fois on aurait préféré qu’ils nous confondent avec la Suède.

Il n’y a pas eu d’exception pour la Suisse et il n’y en aura pas. À la grande surprise de certains, ne pas être membre de l’UE ne nous confère pas un totem d’immunité. Au contraire, notre isolement nous coûte 11% de droits de douane supplémentaires. Un retour brutal à la réalité d’un monde qui ne fonctionne plus sur la base du droit et du multilatéralisme mais sur le froid rapport de force et les appétits des empires.

Dans ce contexte, et malgré la qualité de notre diplomatie, on voit mal ce que la Suisse pourra négocier en une semaine car comme dirait Trump : « nous n’avons pas les cartes en mains ». La « danse du ventre » habituelle du Conseil fédéral risque cette fois de ne pas suffire à amadouer l’administration américaine.

Notre gouvernement doit maintenant prendre ses responsabilités, arrêter de subir les événements et se montrer à la hauteur des enjeux. Cela commence par résilier le contrat des F-35 ! Une partie des frais a déjà été payé ? Il vaut mieux perdre quelques millions aujourd’hui que plusieurs milliards demain, avec en prime une dépendance accrue à une puissance étrangère. À la place, pour défendre notre souveraineté, achetons européens. N’en déplaise à l’UDC, nous partageons avec nos voisins le même continent, les mêmes valeurs, le même attachement à la liberté et à l’état de droit. Ils sont nos alliés naturels.

À l’inverse, les Etats-Unis ne sont plus un partenaire fiable. Nous devons en prendre acte et réagir avec courage et détermination. Ce n’est pas le moment d’être faible et de continuer à tergiverser. Il n’y aura pas de retour en arrière !

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